Et si on pouvait juste partir ?

 Oh mon Dieu, j'ai l'impression que cela fait une éternité que je n'ai pas lu quelque chose de toi ! En l'occurrence, c'est quelque chose de nouveau. Pas seulement par rapport au fait que tu l'aies écrit hier, mais plutôt... Dans le style.
Si l'on retrouve des thèmes qui te sont chers, ce n'est plus ce je assassin ou ce elle rebelle que l'on retrouve dans tes lignes. Cette fois-ci, c'est différent. Il y a vous cet être humain auquel on s'identifie diablement bien. Mon Dieu, si tu savais comme il me ressemble, comme il nous ressemble tous, je crois.
"C'est promis, j'arrête la clope demain. Laissez-moi juste une dernière latte". Voilà ce que je me disais encore il y a trois jours. Pendant les vacances, j'essaie de faire une pause, je me dis qu'il n'y a pas de quoi en consumer une ou plus ; je n'ai pas de raisons d'être triste ou même malheureuse, il fait beau, il fait chaud, et même si je déteste ça, les autres aiment l'été, et ils me donnent la force de l'aimer à mon tour. Et puis avant-hier soir, et puis hier soir, j'ai recommencé. J'ai fumé à m'en faire vomir, et je m'en veux.
Et puis... Cette idée qu'il n'y a personne, dans notre répertoire, qui voudra bien nous entendre pleurer. Il n'y a plus personne à minuit et demie, quand je suis à ma fenêtre en train de tirer sur le mégot pour m'éviter d'en prendre une autre, pour me laisser vider mon sac et tout raconter. Ou si, il y aurait bien lui... Et elle... Mais non, parce que je les ai laissés tomber un soir, et je n'ose pas recoller les morceaux.
Et ça, c'est moi, nous tous.

Et derrière ça, il y a le narrateur. Celui qui dit vous et non plus celui qui l'incarne. Une sorte de Dieu, qui plane au-dessus de la scène et qui regarde sa création souffrir, se refermer, mourir à petit feu. Et ça, c'est toi. Encore plus que ce vous qui aurait tant à prouver, le narrateur, c'est toi.
Définitivement toi.

J'ai bien aimé ce texte pour sa justesse, et le fait que je m'y sois identifiée. Sans rire, il m'a fait penser à un article que l'on peut lire dans ce magazine féministe, Causette, auquel l'une de mes "mères" est abonnée. L'auteure de ces articles a toujours une plume bien aiguisée, des messages forts à transmettre.

Et comme toi, cette femme a un problème.

C'est tout toi, Nastia, ce texte. Indubitablement. Et c'est peut-être le meilleur que tu as écrit. Cependant, j'ai l'impression de l'avoir déjà lu. Je te l'ai déjà dit, et je ne veux pas que cela te fasse de la peine, mais je sais pertinemment qu'il n'y a pas que ça, que ta personnalité est bien plus riche que ce petit morceau que tu nous proposes. Je sais que tu peux faire autre chose. Autre chose que ça.

Et ce sera encore meilleur !
♥

 Non, ne meurs paaaas !
Oui, je sais que je peux . Mais c'est pas toujours évident, et puis tu sais, c'est plus simple de prendre mon portable que d'allumer l'ordi et tout. C'est compliqué, chez moi, les réseaux passent très mal, et internet doit être le pire o/ Mais je sais que tu es là, et c'est peut-être encore plus réconfortant que de te parler vraiment.

Mais oui, je pense que pour toi, ça devient tellement vital, c'est devenu un besoin, cette évasion, qui passe aussi par les drogues, remarque. Non, ne t'en fais pas, je sais que tu en es capable et qu'il ne te manque que la motivation pour le faire. Faut que t'écrives plus, sérieux. Tiens, j'ai lancé un défi sur l'un de mes textes. Deux, même. Pour deux des textes postés, une image les accompagne. Essaie d'écrire un texte en rapport avec l'une ou l'autre de ces images. Ecris ce qu'elle t'évoque. Tu vas voir, tout va t'apparaître aussi clair que de l'eau pure. Aussi clair que dans un miroir.
Tu vas y arriver !